Lorsque l’on souhaite développer le volume de ses muscles, l’objectif recherché est l’hypertrophie musculaire. Le mot hypertrophie désigne l’accroissement d’un organe hors de ses proportions habituelles. Par ailleurs, ce qui est souvent ignoré, c’est qu’il signifie également « suralimenté ». Etymologiquement, le terme hypertrophie provient du verbe grec trephein qui veut dire « nourrir ».
La parfaite compréhension de la signification de ce mot sensibilise immédiatement aux priorités à respecter. L’entraînement doit être suffisamment efficace pour stimuler la croissance musculaire, mais il doit également être accompagné d’une hausse de la consommation calorique. C’est ce qui fait dire aux culturistes les plus chevronnés que l’alimentation entre pour plus de 50% dans le succès de leur préparation. Le problème des prises de masse mal conduites, c’est qu’elles dérèglent notre organisme à différents niveaux. Un excédent trop important de calories oblige l’organisme à créer de nouvelles cellules graisseuses : les adipocytes. Une fois créees, ces cellules ne peuvent pas disparaître, elles perdurent toute la vie. Plus nous possédons d’adipocytes, et plus notre corps a de facilité à stocker nos excès alimentaires sous forme de graisses de réserve. Il est également à noter qu’un pourcentage élevé de tissus adipeux favorise l’activité de l’enzyme aromatase, qui transforme la testostérone en œstrogènes (1). Pas vraiment l’idéal quand on sait à quel point la testostérone est essentielle à la prise de muscle…
Nous ne sommes pas tous égaux face au développement musculaire. Certains sont naturellement plus forts, plus puissants et disposent d’un plus grand potentiel d’hypertrophie musculaire que les autres. Cette inégalité est largement déterminée par la composition génétique de nos muscles en fibres de tel ou tel type. Il est donc totalement illusoire de chercher à calquer ses entraînements sur ceux des plus grands champions. Par ailleurs, la plupart des programmes de musculation préconçus sont bien souvent totalement inadaptés à la morphologie et au niveau du pratiquant.
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Références scientifiques
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1.Nimrod A. Aromatization of androgens by human abdominal and breast fat tissue. J Clin Endocrinol Metab.1975 Mar;40(3):367-72.